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2012, le Bilan… et 2013, quelques idées

2012 : un départ retardé, une belle envolée, et un final en fanfare !

Voilà que la saison 2012 se termine, avec un bilan très positif. Le départ de saison a été plutôt pénible, tant pour moi que pour Manu et son frère Daniel, car la reconstruction de la mémé a pris beaucoup plus de temps et de ressources que prévus, et il est rapidement apparu que la voiture ne serait pas prête pour les épreuves envisagées au début de saison, en particulier le Rallye du Pays du Gier, 1ère manche de la Coupe de Suisse des Rallyes VHC.

La 2ème manche, le Critérium Jurassien n’était pas non plus possible et, rongeant mon frein, j’ai décidé de partir faire ma traditionnelle Hivernale Corse, mais avec ma 1ère Porsche, une 993 RS. Equipée rapidement par Manuel PEREIRA et Joao MOITA d’un VH Trip et de 4 pneus neiges, elle m’a permis non seulement de participer à l’Hivernale, avec ma copilote débutante, mais encore de terminer premiers.

La 993 RS a un comportement surprenant avec des pneus neige neufs.

 

Ford Escort, “Pinto”, 140 CV, 1ère spéciale
Frank SERVAIS – Stéphanie CHMELNITZKY

La mémé n’étant toujours pas prête (j’ai passé au garage et à la carrosserie attenante tous les jours), j’ai profité d’une rentrée de fonds inattendue pour, au dernier moment, m’intéresser au Rallye du Maroc Historique en louant “clés en mains” une “petite” Ford Escort à Laurent et Sollène FERRARI (Soloconcept).

Patrick CIOCCA ayant accepté de copiloter une autre voiture, Stéphanie CHMELNITZKY, qui est la fille de mon ami Hervé et 1er instructeur m’ayant fait passer la licence en 1990, et aussi une excellente et réputée copilote Suisse, a pu, au dernier moment, se rendre disponible, et nous avons pu participer à une grande aventure, mêlant des conditions nouvelles (conduite sur terre) au dépaysement du Maroc, avec des conditions climatiques particulièrement difficiles (chaleur > 40 degrés). Les 3 objectifs, à savoir : de se faire plaisir, d’apprendre la conduite sur terre, et de terminer l’épreuve classés, ont été pleinement remplis, et il me sera difficile de ne pas envisager  d’y retourner en 2013.

Le Rallye de la Drôme “Paul Friedman” a été la première sortie de la super mémé en robe rouge. Stéphanie ne pouvant se libérer, et Patrick participant cette fois au volant de sa propre voiture,  j’ai eu la chance de pouvoir compter, également au dernier moment, sur l’excellente Julie FAURE, copilote française issue du moderne.

La mémé, totalement reconstruite,  m’a fait découvrir un châssis et un comportement routiers sans comparaison avec sa vie précédente. Le moteur, amélioré par rapport à la saison précédente, par un arbre à cames plus agressif, a connu malgré tout un petit “trou” à l’accélération, pas très gênant, mais présent néanmoins. Une bagarre d’anthologie avec Luc LAGIER nous a fait aller dans nos derniers retranchements (un tête à queue, heureusement sans aucune conséquence) et terminer à une belle 6ème place au classement général avec, à la clé, une excellente préparation pour le Tour de Corse Historique. Notre équipe d’assistance, René GARCIA et sa famille, a comme d’habitude été exemplaire… parfaite ! et c’est un vrai bonheur d’en profiter, à chaque fois.

Julie FAURE et Biche.

2012 sera l’année des copilotes, car un différent de caractère et d’attente, m’amenant à renoncer aux services, excellents bien-sûr, de Patrick CIOCCA, mon amie de longue date, Eugénie DECRE, copilote professionnelle en rallye raid et en WRC, de retour après une grave blessure au dernier Paris-Dakar, m’a fait le plaisir d’accepter de nous copiloter, la mémé et moi. La mémé, Eugénie, Mathieu THEVENOT et sa société d’assistance Accro-Race et moi, formions une super équipe, et avons réalisé un Tour de Corse d’exception. Pas le meilleur classement final, mais une excellente 6ème place au Scratch, 2èmes de la période H1 derrière Jean-Claude ANDRUET et Biche.

Frank Servais et Eugénie DECRE, avec super-mémé dans le parc fermé de Porto

Pour finir sur cette vague positive, j’ai accepté la proposition de Nathalie GOLAZ, pilote engagée en équipage féminin avec sa copilote Isa REY, d’aller ensemble au Rallye de Bourbonne-les-bains (Haute Marne), rallye couplé au moderne et retenu comme Finale de la Coupe de France des Rallyes VHC. Isabelle CRAUSAZ, mon excellente copilote Suissesse, avec qui j’avais déjà participé à 2 reprises au Rallye du Chablais, ainsi qu’à une Hivernale Corse, a accepté de me copiloter et, dans des conditions climatiques difficiles et des horaires pas favorables, nous avons terminé le rallye sans aucun problème, à une excellente 6ème place au Scratch, 2èmes du Groupe 2.

Isabelle CRAUSAZ et Frank, 6ème au général, 2ème du Groupe 2

La mémé est à son niveau de préparation idéal, même si son préparateur, Manu PEREIRA, a dans l’idée de procéder à certaines révisions, surtout préventives, me laissant présager une saison 2013 complète et compétitive.

Remerciements
Il y a tellement de gens à remercier, dans une si riche saison, que j’ai peur d’en oublier, mais dans le désordre :

Manuel PEREIRA, le génial préparateur de mes voitures. La barre est très haute, dans la perfection mécanique, ou du moins de ce que je suis capable de percevoir.

Daniel PEREIRA, carrossier de talent, aussi perfectionniste en carrosserie que Manu l’est en mécanique.

René GARCIA, le vrai bonheur de l’assistance familiale du Rallye de la Drôme.

Mathieu THEVENOT, l’assistance du Tour de Corse et de la finale de Bourbonne-les-Bains. Son entreprise, www.accro-race.com est professionnelle et c’est un plaisir de pouvoir profiter de ce niveau d’assistance. Ses collaborateurs, en particulier Pierre GARNIER,  Anthony HUGON, et Laurine, ont été particulièrement efficaces et attentionnés.

Laurent FERRARI et sa femme Solenne, à travers leur entreprise www.soloconcept.fr, ont été extraordinaires durant le Rallye du Maroc Historique, engagés avec une énergie et le besoin de satisfaire à tout prix, avec toute son équipe, importante, indispensable pour ce long et dur rallye sur terre.

Mes copilotes, toutes excellentes et toutes si différentes et avec qui je repartirai demain :

Stéphanie CHMELNITZKY, webmaster professionnelle, simplement parfaite.

Julie FAURE, parfaite lors de ce rallye de la DROME, si important pour moi, le premier avec la nouvelle mémé reconstruite et repeinte.

Eugénie DECRE, qui m’a fait découvrir que le mot professionnalisme avait toute sa place dans l’habitacle, et permettait de remonter d’un cran la performance de l’équipage.

Isabelle CRAUSAZ, la gentillesse même, dévouée, perfectionniste, brillante journaliste ; son blog est exemplaire (www.isa-crausaz.ch). Aucune erreur, que du bonheur.

Nathalie GOLAZ, une pilote Suissesse de coeur, mais courant sous licence Française, que j’ai eu la chance de rencontrer suite à la fermeture du site suisse dédié au rallye (Swissrally.ch). Nathalie m’a motivé à faire le rallye de Bourbonne-les-Bains, pendant lequel j’ai rencontré sa copilote Isabelle REY.

Il est bien sûr important de remercier les organisateurs, bénévoles, commissaires, aides, en particulier Marie-France AGOSTINETTI, Yves LOUBET, José ANDREANI, Françoise de l’ASA Drôme et toute son équipe.

2013, une année qui s’annonce exceptionnelle

Quelques projets avec, en premier lieu, une inscription au rallye mythique des BOUCLES DE SPA.  Cela fait longtemps que je m’y intéresse, adorant le circuit de SPA Francorchamps et connaissant le sérieux et l’enthousiasme des Belges quant au sport automobile. Ils annoncent 400 voitures au départ, ce qui est sans doute la manifestation historique la plus importante à ma connaissance.

Impossible de ne pas vouloir retourner au Maroc, mais en Porsche cette fois. Je recherche donc une “petite” Porsche SC 3.0 litres, à préparer pour ce rallye.

La Coupe de Suisse des Rallyes VHC est un projet qui ne peut que me tenter, malgré un feeling un peu mitigé ; son calendrier est maintenant connu. Je serai certainement au départ du Rallye du Pays du Gier, copiloté par Isabelle REY, une des top-copilotes Suisses, qui fait une grosse exception à sa carrière en moderne en acceptant d’être ma copilote, en tout cas pour ce premier rallye.

Isa Rey

Impossible également de ne pas participer, comme chaque année, au Rallye de la Drôme, en juillet, puis au Tour de Corse Historique.

Mais bien-sûr, ces projets ne sont, comme toujours au départ, que… des rêves !

Maroc, Jour J : en route pour Agadir

Un premier éclat de rires, quand j’arrive à l’aéroport, prend un café, et fais un SMS à ma copilote: “tu es où ?” Une suite d’échanges puis, ne nous voyant pas, on s’appelle. Et bien Stéphanie était à la gare de Cornavin, et moi à l’aéroport ! Train raté, nous prendrons le suivant. Juste qu’il est marqué complet, et qu’il n’est pas sûr qu’ils nous laissent monter… restera le dernier plan, la voiture ! 10h00… ouf, nous sommes dans le train, bondé, pour Lyon.

Arrivée en début de soirée à Agadir, un taxi nous amène à l’hôtel, à 2 pas du bord de mer. Après quelques pas magiques, un restaurant nous sert des tagines d’agneau, du poisson, ainsi que du rosé et du thé de menthe, repas agrémenté par une chanteuse sympa avec qui nous échangeons quelques mots et sourires.
Retour à l’hôtel et à son wifi, et à demain, où nous retrouverons notre équipe.

Rallye du Maroc Historique, les préparatifs

C’est le Rallye du Maroc Historique, organisé par Yves Loubet (http://www.rallyedumaroc-historique.com/), en compétition, VHC.

La prise en main, prévue ce jeudi et vendredi 3 et 4 mai, a du être repoussée, la voiture n’étant pas encore prête. Mais ce n’est que partie remise. Je suis impatient de me familiariser avec la conduite sur terre et une voiture différente de ma fidèle mémé. Je suis très content d’avoir trouvé une excellente copilote confirmée, Stéphanie CHMELNITZKY, pour ce rallye qui sera certainement un des moments forts de ma saison 2012.

Pour anecdote, lorsque j’ai passé le cours de licence avant mon premier rallye en tant que copilote (le Tour de Corse), mes instructeurs étaient Hervé et Nathalie CHMELNITZKY, les parents de Stéphanie. Nous sommes devenus amis. Stéphanie a par la suite repris le flambeau, et fait sa carrière solo de copilote, en Championnat Suisse principalement.

La voiture, une Ford Escort MK1, pas très compétitive mais fiable, est louée à Laurent Ferrari (Solo Concept), une équipe très sympathique que nous avons côtoyée à plusieurs reprises, en particulier lors du Tour de Corse Historique, car nous partagions la même base hôtelière à L’Ile Rousse (le sympathique Motel St-Michel).

Le rallye aura lieu du 28 mai au 2 juin, et nous partirons 2 jours plus tôt pour nous acclimater et peut-être reconnaitre quelques spéciales.

ZeBestCopi se fait plaisir au Var, et nous fait le compte rendu de sa saison

En début d’année je m’étais dis que je voulais et ferait une grosse saison, saisissant toutes les belles opportunités qui se présenteraient.

Participer au centenaire du Monté Carlo historique avec la bonne vieille 403 de l’ami Daniel, moteur refait à neuf à l’intersaison, était le premier objectif, atteint et sans problèmes, sauf celui du manque de neige, mais là ce n’est pas un problème d’organisateur.

Se présente enfin le début de la véritable saison avec Frank et la “mémé” à la Giraglia, malheureusement pour moi je n’ai pu profiter pleinement de cette épreuve, car une crise de foie terrible me terrasse dans la voiture, où chaque odeur d’essence, d’échappement, d’huile brulée me fait vivre un véritable enfer olfactif. Les conditions météo déplorables ne me permettront pas, bien que nous finissions l’épreuve à une jolie place, de profiter de ces instants magiques dans le baquet de droite de cette géniale et merveilleuse auto qu’est la RS 2.7.

L’Orange Ventoux, premier rallye du nom au printemps, où nous testons avec une immense satisfaction les TB5 de chez Michelin, et à la sortie une belle place au classement.

On découvre ensuite le rallye de l’Epine du Mont du chat, et une belle seconde place nous récompense au général. Ce n’est pas le premier podium que nous faisons avec Frank, mais les conditions météorologiques étaient dantesques, tant au niveau de la pluie que de l’épais brouillard qui s’était abattu le dimanche.

J’ai été contacté pour participer au rallye du Maroc historique, sur une Berlinette groupe 4 ex Comas, malheureusement pour moi cette opportunité n’a pu se faire, je me suis toutefois merveilleusement bien consolé au rallye du Plan de la tour, auquel j’ai participé avec Jean Louis Berr, un très rapide pilote vosgien, qui court avec une superbe Porsche 911 groupe 4. Une place sur la 3ème marche du podium nous récompense.

Jamais deux sans trois, c’est à la Drôme, malgré une très mauvaise expérience l’an dernier, que nous bagarrons dur avec Frank pour tenter de monter sur le podium. Là encore des conditions météo excécrables nous autorisent une magnifique course et nous permettent de monter, grâce à la fiabilité de la “mémé” et l’excellente maitrise de l’auto de Frank, de prendre la 3ème marche du podium, derrière et devant de grands et rapides pilotes.

Jean Louis Berr me recontacte pour participer au rallye de Fayence, 4ème au général, le moteur nous lâchera et nous sommes dans l’obligation d’abandonner.

Puis notre épreuve fétiche, le Tour de Corse historique. Bien partis, on est malheureusement obligés, suite à des soucis de tenue de route et mécanique de terminer 20ème au général, toutefois, c’est une honorable place vu la concurrence plus qu’immense et un plateau de folie.

Depuis le début du mois de mai, je me suis mis à monter mon auto. Alors ce n’est pas pour abandonner mon pilote et rouler seul, seulement depuis 2 ans l’envie de reprendre de temps en temps le volant se fait sentir. Une opportunité s’étant présentée à moi, j’ai acheté une caisse que j’ai équipée comme il se doit, et un moteur. Sur ce second point je suis fortement déçu, le vendeur n’a pas été correct et le moteur n’est pas utilisable. Il présente de gros vices cachés, et malgré toute ma bonne volonté pour remédier à l’amiable à un arrangement, je pense que je dois m’orienter vers la saisie de la justice pour régler ce problème.
L’objectif que je m’étais fixé avec cette, mon auto était de faire le Cannes Soleil, auquel j’aurais associé “ZeBeautifullCopi”, Valérie. Dans l’impossibilité de le faire, j’avais proposé mes services à l’ami Jean Louis, Frank étant dans l’impossibilité de le faire pour des raisons de santé. Cela ne se fera pas.
Fortement déçu, j’ai déposé une annonce sur un site de rallye en proposant mes services pour le Rallye du Var en VHC. A ma grande surprise, c’est le copilote d’un concurrent qui court en moderne qui me contacte, pour y participer sur une Subaru Impreza groupe N.
J’ai toujours rêvé de monter dans une telle auto pour connaitre les sensations que l’on pouvait avoir dans une grosse auto moderne 4 roues motrices. Seront elles différentes de la Porsche 993 RS avec laquelle j’ai fait le Rallye du Pays Vencois avec André Caruso l’an dernier.

Le premier contact téléphonique avec le pilote se passe bien. Un bon feeling. Il est chef d’entreprise, d’un âge approximatif au mien. Donc pas de raison que cela ne se passe pas bien.
Ce sentiment se confirme lors des reconnaissances, nous parlons beaucoup, échangeons des avis sur les notes, je lui amène mon expérience de 23 ans de rallye. Toutefois, il a quand même le dernier mot et cela est normal, je ne suis là que pour lui annoncer les notes et faire en sorte que tout se passe bien.

Je découvre l’auto vendredi matin aux vérifications. Sobre, grise, arborée de quelques bandes rouge et noire. La beauté de la sobriété comme je l’aime dans une auto de course, c’est discret et pas tape à l’oeil. Je n’ai malheureusement pas l’occasion de l’essayer avant la course, juste une centaine de mètres de l’endroit où nous la descendons de la remorque pour aller jusqu’aux vérifications techniques. Qu’à cela ne tienne, il me reste 690 kilomètres pour en profiter, tout au long de ces 3 jours de course, répartie sur 290 kilomètres de chronos. Une chose me plait quand même, c’est ce bruit si particulier des Subaru.

Podium de départ, liaison et nous voila au départ de la première ES du rallye : Gonfaron-Gonfaron. Le bang-bang est enclenché, le décompte se fait. Derrière l’auto c’est une grosse mitraillette qui lance ses rafales d’échappement. Ca “pétarade” très fort.

5, 4, 3, 2, 1, 0, voila c’est parti, je suis littéralement scotché au baquet, le premier virage se présente et il est absorbé d’un trait. L’auto est totalement rivée au sol, c’est surprenant. Quelques virages plus loin, après une belle allonge un virage à gauche se présente très rapidement, Jacky tape dans les freins, l’auto s’affaisse des 4 roues, et en peu de distance la vitesse descends rapidement. Le grand panard !
Pendant 12 ES, je vais vivre ces grands moments qui font que ces magnifiques autos dans lesquelles nous courrons nous font vivre et vibrer de plaisir, d’émotions. Que ce soit sur le sec, sur l’humide, sur la terre ou le gravier, dans les cordes sales, à aucun moment l’auto n’a été mise en défaut.
Toutefois, les sensations sont absolument différentes qu’avec les historiques ou la “mémé”. Il n’y a aucune sensation de vitesse, pourtant quand on regarde les temps et on les compare aux temps fait avec les VHC, on se trouverait dans le top 5 à 8.
Je vais revivre un peu ces instants magiques avec les caméras embarquées que j’ai pu faire ce week end. Sans nul doute que je vais apprécier de nouveau d’avoir vécu cela.
Il m’est encore impossible, comme souvent lors des autres épreuves que j’ai courue, d’exprimer totalement les sensations que j’ai ressentie. C’est quelque chose d’intérieur et pas toujours facile à dire en quelques mots.

Au total ce sont donc 9 rallyes auxquels j’aurais participé cette année. A chaque fois cela a été un immense plaisir, d’extraordinaires moments partagé avec Frank, Jean Louis ou Jacky.
Quelle joie d’avoir la chance de connaitre ces pilotes, et les autres avec lesquels j’ai couru dans ces magnifiques autos.
2011 est fini, 2012 s’annonce.
Nous devons établir avec Frank un calendrier qui nous fasse plaisir, et pour lequel nous participerons encore à de jolies épreuves. J’espère que j’aurais l’occasion de terminer mon auto également et de pouvoir la faire rouler.
L’objectif est de se faire plaisir et de tenter de faire de belles places aux classements.

Merci à toi Frank, toi Jean Louis, et toi Jacky

Une infidélite du ZeBestCopi !

Volage, le copilote !  Il participe ce week-end à un rallye en MODERNE, naviguant André CARUSO sur une Porsche 993 RS.

Patrick Ciocca et André Caruso

Et voici le lien pour le suivre en direct…. Départ samedi 6 à 13h, arrivée du rallye dimanche…

Après la 6ème spéciale (sur un total de 8), ils pointent vaillament en 22ème position sur quelques 120 classés.  Bravo !

La voiture a 15 ans !
…bientôt en VHC!

Ticino 2010 VHC : Le compte rendu d’Isabelle Crausaz

13° RALLY RONDE INTERNAZIONALE DEL TICINO

Lugano, jeudi 24 juin au soir. Ballets de bus, de remorques, camion et voitures au Stadio Cornadero. Les concurrents arrivent et, déjà, je croise quelques têtes connues. L’ambiance est sympa… la météo donne le ton de l’humeur… on est bien au Tessin !

De mon côté, j’ai accepté, un mois auparavant, l’aimable invitation de Roberto Palma à le naviguer, son fils et copilote habituel Riccardo ne pouvant pas être disponible pour ce rallye. Découvrir le Ticino, en Fiat historique, avec un sympathique pilote Italien (et Jurassien)… sympa, non ? J’ai accepté illico presto !

 

 

 

 

 

 

 

Les historiques se retrouvent, s’installent, on décharge les autos et on commence à s’organiser… Je fais connaissance avec la voiture que je vais aider à diriger demain, une authentique Fiat 128 de 1971 (autrement dit, un mythe ici, au Tessin ; entièrement restaurée et préparée par Roberto), ainsi qu’avec l’assistance et nos concurrents. Nous nous rendons ensuite aux vérifs administratives, où nous recevons les dernières instructions, « il radar » (càd le road-book) ainsi qu’un sac… avec les autocollants de course, numéros de porte et… plein de petits cadeaux !

Puis, entre Jurassiens et Neuchâtelois, nous partons tous ensemble passer une agréable soirée dans un Grotto typique !

Vendredi 25 juin. Les choses sérieuses commencent à 7h00 tapantes. Avec Roberto, nous nous dirigeons avec l’auto de recos vers le Stadio, où l’on croise quelques connaissances, et nous nous dirigeons vers Monte Ceneri et Isone via le road-book. Nous avons même le temps de prendre un café en chemin, et à 8:00 (recos autorisées de 8h00 à 12h00), nous sommes au départ de la première ES à reconnaître. Particularité, dont il m’a mise au courant dès mon engagement, Roberto note « à l’envers » par rapport à la majorité des pilotes, ce qui est tout nouveau pour moi. Je m’adapte assez rapidement, et les recos se passent bien. Les trois différentes spéciales de ce rallye-ronde se déroulent sur des terrains militaires (routes et places). Alternent des portions très techniques avec d’autres très piégeuses, avec surtout des bordures en granit, très redoutées !

Pendant ce temps, notre assistance a présenté la Fiat ainsi que nos équipements aux vérifs techniques. Nous les rejoignons ensuite au Stadio. Le départ de la première voiture est prévu ce soir, 18h00.

Nous entrons l’auto au parc fermé pour 16h53 et notre heure de départ est affichée : 19h34, ce qui nous fera prendre le départ de l’ES1 (« Alpe del Tiglio », sur Isone) à 21h00 si tout va bien.

J’avertis déjà Roberto qu’avec une telle auto : ici, nous allons être « des stars ! Mais l’heure approche, et bientôt, nous sortons du parc fermé… ça y’est, j’ai pointé et nous nous dirigeons en direction de la Piazza Manzoni, au passage du podium ! Juste fantastique le succès qu’a cette petite auto ici ! Les locaux nous encouragent, applaudissent, font des photos… la 128 se taille un vrai succès et Roberto est même surpris… tant d’honneurs ! Un grand-père s’approche, presque la larme à l’œil : « J’en ai eu trois, des comme ça ! » [traduction]

Les « stars » remontent ensuite vers le parc d’assistance, puis c’est le départ pour Isone et la première spéciale! Nous montons sous les encouragements de nos « fans » et arrivons au CH sans stress. Je fais remarquer à Roberto que son moteur me semble très péchu, et il me dit qu’il a justement trouvé les bons réglages depuis le Chablais.

Nous nous préparons… derniers encouragements entre concurrents… on est sanglés dans l’auto… on pointe à l’heure… et ce sera à nous, pour la première spéciale de ce rallye !

ES 1 « Alpe del Tiglio » : c’est parti pour une « mise en jambes » de 6,700 km ! Il s’agit d’un départ en montée, ce que redoutais Roberto, en raison de la faible cylindrée du moteur et de l’étagement long, très long, de la boîte… première épingle, puis les virages s’enchaînent, des épingles qui « passent toutes seules », le rythme prend, quelques virages, on commence à bien s’amuser… dans un « gauche 3 ferme en 4 » (ou le contraire pour les amateurs de la méthode traditionnelle), je sens la voiture partir sur l’extérieur, alors que j’ai annoncé déjà le droite suivant… je garde confiance, ça va redresser… mais… non, ça ne passe pas, la Fiat tire tout droit et s’envole au-dessus du talus ; nous atterrissons 2 mètres en-dessous, dans la haie. Roberto ne perd pas son flegme, mais on perçoit déjà aisément la déception, immense. Il se reproche l’erreur et déjà, cherche les origines de cette sortie de route. Je lui demande si tout est OK de son côté, s’il n’a pas mal quelque part… nous avons « atterri » sur des branchages, qui ont amorti la chute. Nous ne ressentons aucune douleur. La Fiat n’a pas l’air trop abimée non plus, mais les branchages la retiennent devant… nous nous éloignons rapidement de l’auto pour aller nous mettre à l’abri, puis décidons d’essayer de dégager la Fiat… nous jetons frénétiquement les vieilles branches dans tous les sens, puis Roberto redémarre l’auto et je pousse ! La petite est sortie de là, mais le train avant a mauvaise mine. Son pilote l’examine et c’est confirmé : la crémaillère de direction est tordue, voire cassée. C’est bel et bien l’abandon pour nous.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
Pendant ce temps, nos camarades et concurrents poursuivent la soirée du côté de l’ES 2, « Caserma Ceneri », une spéciale en boucle sur Monte Ceneri de 13,590 km, puis rentreront vers 23h00 au Stadio Cornadero à Lugano. Hormis nous-mêmes et la Fiat 124 Abarth de Spartaco Zeli – Alessandra Sardella, qui semble avoir connu des ennuis mécaniques, toutes les voitures historiques ont terminé la première étape.

Vendredi soir, Gérald Toedtli – Manu Guex et leur performante Escort Mk1 sont en tête, suivis des Tessinois Pietro Galfetti – Michele Spinedi sur Opel Manta A, puis des Allemands Stoschek – Hawranke et leur superbe Porsche 911 SR. A noter que les ennuis mécaniques de la Ford Sierra de Steve Schneeberger – José Lara, résolus en cours de route, les pénalise déjà de près de 11 minutes par rapport aux leaders lors de cette première étape.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Samedi matin : J’ai un léger pincement au cœur au moment d’enfiler une robe à la place de la combi de course… re-pincements au cœur en arrivant à l’assistance, les autos en train d’être préparées, nos petits camarades de jeu déjà en combi… Mais je pense surtout à l’immense chance que nous avons eue, primo, de ne pas sortir au pire endroit, de ne pas être allés taper les foyards… Si la direction est « morte », la carrosserie n’a subi que des bosses légères, et l’équipage est indemne.

Après un pic-nic et une glace bien mérités, je suis l’équipe de Roberto pour aller encourager nos camarades sur l’ES 5 « Caserma Ceneri », et en profite pour faire 2-3 vidéos et photos. Comme à leur habitude, les VHC font le spectacle. Superbes passages, très véloces, de Gérald Toedtli, qui donne le ton parmi les VHC, mais suivi de près par les Tessinois, Ivan Rusca et son Ascona (la verte), sans oublier Pietro Galfetti et sa Manta (la jaune), qui passent quasiment tout en travers ! Splendide ! Les moteurs « respirent », c’est un vrai régal !

Les concurrents enchaînent ensuite avec « Valtrodo », qui est quasiment en face, puis repartent une dernière fois sur Isone pour l’ultime ES du rallye.

 

 

 
J’en profite pour aller « mitrailler » l’Audi quattro « qui nous suit partout » et qui semble être une Replica de l’une des mythiques montures de Walter Röhrl. Les enfants de notre équipe me suivent et j’ai tout le loisir de leur expliquer de quoi il s’agit (à savoir, l’une des plus belles, si ce n’est la plus belle voiture de rallye du monde, une légende, un mythe, etc. ;-)) Ils me croient sur parole ;o)

Vers 18h30, nous gagnons, ou plutôt, nous tentons de gagner la Piazza Manzoni à Lugano, où tous les concurrents sont attendus pour l’arrivée finale au podium ! La foule est dense, et nous arrivons juste pour l’arrivée des VHC, avec l’arrivée triomphale des désormais Champions Suisse des Rallyes Historiques 2010 : Gérald Toedtli et Manu Guex, titre sans aucun doute, mérité !
Au classement de ce « Ticino » 2010, Rusca-Rezzonico sont 2ème, et Stoschek-Hawranke sont 3ème, suivis de Galfetti-Spinedi, Rizzi-Guelat, Naegeli-Zimmermann, puis Schneeberger-Lara (cf. résultats).

 

 

 

 

 

 

 

L’ambiance est à la fête, la météo est splendide… quoi de mieux ? Que nous soyons également à l’arrivée ? Mais nous y sommes ! Sans la Fiat et « en civil », mais nous y sommes 🙂 !