Historique

Palmares

Toujours passionné de mécanique depuis ma pré-adolescence, j’ai compté les jours avant de pouvoir enfin avoir un vélomoteur. Je me remis rapidement à compter les jours jusqu’à mes 18 ans pour pouvoir enfin rouler en voiture. Le jour même de mes 18 ans, j’ai attendu l’ouverture du Services des Automobiles de Genève pour y retirer mon permis provisoire, ce qui était possible à cette époque. Je m’inscrivis immédiatement pour l’examen théorique, et j’appelais la maman de mon meilleur ami, femme au foyer, pour lui demander si elle serait d’accord de m’accompagner pour conduire la seconde voiture de mes parents, une Triumph 1300 blanche. Elle accepta, et je crois bien que je l’ai promenée au moins 6 heures par jour, jusqu’au 19 septembre 1973, le jour de la victoire : permis de conduire réussi, soit moins d’un mois après mes 18 ans.
Je sortis du bureau des autos le sourire aux oreilles, ramena la maman de mon ami chez elle (nous étions voisins), et partis… au volant… pour le Luxembourg, faire une petite visite à mes grands-parents paternels. Puis “ma” première vraie voiture (toujours à mes parents, que je partageais avec ma soeur) : une 2CV 4 1974, avec laquelle j’ai sillonné les routes durant plus de 100’000 km. Une passion de la moto (Honda 175, puis Norton Commando 750, BMW R90/6, puis finalement BMW K100 RS), plus économique pendant mes années d’études, une ou 2 voitures d’étudiant, une Alfa Romeo Giulia 1600, une Mini Cooper Innocenti… puis, pendant les premières années de mon entreprise, je roulais toujours avec ma moto ou la voiture de ma compagne, puis ma première voiture d’entreprise neuve, une magnifique Daimler 3.6, puis une seconde Daimler 4.0.

En 1990, une rencontre avec un nouveau voisin nous permis de découvrir que nous avions une passion commune. Joël Rébuffat, qui vendait des accessoire pour la compétition (Mod’Plastia), me convainquit de tenter une aventure folle, soit de participer avec lui comme copilote à un rallye. Il me proposa de commencer par… le plus beau rallye du monde, le Tour de Corse, épreuve mythique comptant pour le championnat du monde des rallyes. Je sautais sur l’occasion sans réaliser ce que cela comportait comme challenge. Tout d’abord, il fallait acheter une voiture. Notre choix se porta sur une BMW M3. Il en acheta une qu’il s’empressa de préparer pour une homologation en Groupe N, et il me convainquit d’en acheter une qui nous servirait de “mulet”. Complètement fou, j’acceptais. Puis, il m’envoya suivre le cours de licence de l’ACS au Castellet, car il était nécessaire, en raison du championnat du monde, que le copilote ait une licence de pilote. Je découvris en quelques jours un nouveau monde. Jöel m’amena également à une sortie du Club Porsche Genève, au circuit de Mireval, et je découvris le plaisir intense de tourner sur un circuit. Jean-Charles Cartier, président du Club, me fit l’honneur de me faire faire quelques tours comme passager, et j’en sortis avec un sourire jusqu’aux oreilles, et décidais… que je voulais aussi, dans ma vie, avoir une voiture comme la sienne : une Porsche 911 RS 2.7 1973. L’avenir me donna raison !

Le tour de Corse en 1990 fût l’un des moments les plus intenses de ma vie. Je découvris tout du rallye, côtoyais les meilleurs pilotes du moment. Je découvris le métier de copilote. Je me souviens des 30 ou 40 cahiers de notes, que je dus non seulement écrire en prise de notes, mais également remettre au propre. Des cloques sur les doigts. Je me souviens du départ de la première spéciale où, n’ayant jamais vécu de start avec des pneus slicks, je fus si surpris que mon cahier de notes m’échappa et finit au fond de la voiture. Nonobstant, nous finîmes, sans aucune pénalité, 34èmes au classement général. Incroyable, mais vrai.

Tour de corse 1990 Etapes

Tour de Corse 1990 35 eme General (Classement)

Tour de Corse 1990 35 eme General 2

GHI, Tour-de-Corse-1990-34-eme-Groupe-N

Je jurais alors de refaire un jour le Tour de Corse, mais comme pilote. L’avenir me donna aussi raison, et me permis de revenir au Tour de Corse, mais Historique cette-fois ci, et au volant de mon rêve, une Porsche RS 2.7 1973, Groupe 3 (“La Mémé”).

Avec Joël Rébuffat comme pilote, nous avons participé à un magnifique rallye en Suisse, le Critérium Jurassien, que nous terminâmes. Les conditions furent épouvantables (déluge de pluie, de brouillard).

Un jour, Joël Rébuffat m’annonça qu’il avait 2 bonnes nouvelles. La 1ère était qu’il avait vendu ma BMW M3, ce qui me mis hors de moi, car je n’avais aucune idée et envie de vendre cette voiture que j’adorais. La 2ème, était qu’il avait pu utiliser à bon escient l’argent, en achetant, en association avec son chef d’atelier (nommé Petit, qui briguait le titre de Champion de France de la Montagne), la voiture au top du moment, une Ford Escort Cosworth. Il suffisait juste que je reprenne un leasing à mon nom, mais frais partagés, pour acheter la voiture. Ainsi, avec mon argent et le leur, cela paierait la préparation de la voiture en Groupe A par Sport Garage à Lyon. En fait, je ne fus que le seul à payer ; le reste était du vent. Lorsque je m’en aperçu, 2-3 ans plus tard, je repris la voiture et la laissais dans un garage, ayant un dégoût profond pour cette auto de malheur.

Le pire était que, pendant cette période, je n’avais plus de voiture sportive, et rongeais mon frein en empruntant celle de mon associée (Mazda GTX, puis Mazda GTR, de série).

Je repris une dernière fois la Ford Escort Cosworth et décidais de faire plaisir à mon instructeur de l’ACS de mon premier cours de licence au Castellet, Nathalie Chmelnitzky, et de la lui laisser piloter au Rallye des Alpes Vaudoises, qui fut mon dernier rallye en copilote (et aussi la première fois où j’ai eu peur !). Un abandon en raison d’un câble d’embrayage dont l’attache s’était dévissée sonna le glas de cette voiture, que je sacrifiais pour une bouchée de pain.

Le jour de mes 40 ans, je décidais d’enfin assouvir ma Passion, et je commandais ma première voiture de sport en 1995, une Porsche 911 Carrera RS, modèle 993.

Mon associée, voulant restreindre mes dépenses, me fit revendre en reprise ma Daimler, et je roulais pendant 3 ans, tous les jours avec cette voiture extraordinaire.

Au fil des jours et des courses (Slaloms, Courses de côte), ma voiture s’aiguisait, avec une cage homologuée, des harnais, extincteurs, et tout ce qu’il fallait pour courir. En 1996, lors d’une sortie de Club Porsche au Castellet, une amie du club, pharmacienne à Lausanne, Elyane Cornaz, me parla de la Coupe Porsche Suisse et me convainquit de venir voir de quoi il en retournait. Plutôt que d’aller voir, je me suis inscrit à une manche au Castellet, et y suis allé par la route, avec les pneus qui étaient sur l’auto, sans aucune préparation. Quel choc !!

Je découvris un monde où le briefing se tenait en Suisse-allemand (j’ai presque claqué la porte en leur disant que je ne comprenais rien et qu’ils devraient en assumer les conséquences) ! Des séances d’essai libre où toutes les voitures me tournaient autour, et où je fusillai mes pneus, puis des essais qualificatifs, où je n’ai rien compris. Tout le monde avait un Laptimer (petit appareil embarqué qui grâce à un émetteur posé le long des boxes, affiche à chaque tour le temps réalisé).

Cependant, j’ai pris le départ et terminé, sans doute dans les derniers, et suis rentré content, avec mes pneus lisses !

Mais le virus était pris, et je suivais alors toutes les manches de la Coupe Porsche Suisse, soit de nombreux slaloms, course en circuit Sprint (30 minutes) et d’endurance (100 miles) en 1997.

Pour la saison 1998, lors de la première épreuve, au Lédenon,  j’emmenais un train de slicks que j’avais acheté l’année d’avant pour voir si cela me convenais pour la course de côte Ayent-Anzère. Pour équilibrer les plateaux, les organisateurs ont suggéré que des pilotes passent en slicks en changeant de classe, allant de la classe 2 (P-ZeroC) en classe 4 (idem, mais en slicks). J’ai décidé de tenter le diable, de même que 3 ou 4 autres pilotes. Moment extraordinaire : ce fut ma première course en slicks, et ma première victoire ! Cette saison fut extraordinaire, avec plusieurs victoires et ma participation à toutes les manches sans exception, qui me permit de rafler tous les classements. Sans aucun doute le top de ma carrière de pilote.

En 1999, sortit la Porsche 996 GT3. Celle-ci se montrant tellement performante, je n’avais plus aucune chance de figurer même dans la première moitié du classement, et je perdis progressivement mon intérêt pour la Coupe Porsche Suisse, d’autant plus que j’avais acheté à un ami, le rêve des rêves, ma “Mémé”. Ma “pauvre” RS95 est soigneusement stockée dans mon garage dans l’attente… de devenir… VHC !

Quelques sorties avec la Mémé, dont plusieurs Hivernales Corses (seul rallye “saucisson” dit de régularité auquel je participe), de nombreux circuits, dont Spa-Francorchamps, une des 2 courses en circuit que je fis avec elle (avec le Lédenon). Suite de quoi j’entrepris, à grands frais, d’homologuer la Mémé et d’obtenir le fameux PTH (Passeport Technique Historique), qui est le sésame pour participer aux compétitions historiques (VHC = Véhicules Historiques de Compétition).

Me voila enfin fin prêt à poursuivre mon rêve ultime, soit participer au Tour de Corse (Historique) comme pilote, d’une mythique Porsche RS 2.7 1973.

Nous sommes en août 2005 !

1er Coupe Porsche Suisse 1998 Classe 4 Verso

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