Nos amis savoyards nous ayant incité à les rejoindre, Claude Stoffel (Porsche 914/6, copiloté par Isabelle Crausaz), et moi-même (Porsche RS 2.7, copiloté par ZeBestCopi/Patrick Ciocca), avons répondu présents. Ce rallye se déroule dans la région de Chambéry, le centre du rallye étant à La Motte-Servolex.
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3 magnifiques spéciales différentes, 8 épreuves chronométrées, environ 120 km de rallye sur un seul jour, ce samedi 14 mai, de 9h à 21h30.
La météo très particulière a été l’élément principal de ce rallye: le matin, pour les 2 premières spéciales : beau, chaud (TB5), puis pluie (orage, puis forte pluie) dans l’après-midi (TB15) et finalement, pour la 3ème boucle du soir, une forte pluie assortie à un épais brouillard sur les sommets (TOYO Pluie).
Dans la première spéciale (Col de l’Epine, 14.2 km), nos amis Luc Lagier – Valérie Lelong doivent abandonner un milieu de spéciale sur problème de sélecteur de boîte à vitesse. Quelques kilomètres plus loin, des commissaires agitent avec véhémence des drapeaux jaunes. Je soulage, pensant éviter un concurrent arrêté, mais la voiture part en glisse sur un banc de gravier, et je la rattrape voiture avec une grosse chaleur, et nous terminons la spéciale. Nous apprendrons qu’à cet endroit, nos amis Jean-Louis Thizy – Christelle Bonnard sont allés tout droit, on dévalé 80 m, et se sont encastrés plus bas contre un pylône de remontées mécaniques. Les secours n’arriverons pas à les extraire de la voiture sans faire appel au matériel lourd à Chambéry pour découper la cage de sécurité. Nous apprendrons plus tard que Jean-Louis a été transporté à Lyon et qu’il a été opéré pour réduire une fracture au niveau du bassin. Nous ferons le 3ème temps.
3ème temps également dans la spéciale no 2 ; puis nous regagnons le parc fermé pour une longue neutralisation, puis l’assistance, avant de reprendre la route pour la 2ème boucle, sous la pluie (inondations à Chambéry !)
La route est extrêmement glissante et piégeuse, des débris végétaux jonchent la route. La voiture glisse en permanence et le pilotage prend toute son importance : trouver une limite entre la raison, juste au niveau de la glisse, et anticiper tous les freinages.
Dans la spéciale 4, nos amis Balthazard, essayant d’attaquer la Renault 5 Turbo de Jean-Luc Alféro et Martine Rick-Place, sortent sérieusement… sans mal pour eux, mais la voiture est “morte”. Nous montons sur la 2ème marche du podium provisoire, mais le pire est devant nous : une 3ème boucle de 3 spéciales.
Dans la spéciale 7, sous une pluie battante, nous rencontrons un épais brouillard, et la conduite devient aveugle. Ce ne sont que les notes et mon excellent copilote, annonçant un virage puis : “c’est ici” avec une voix qu’il veut assurée, qui me permettent de tourner le volant et de rester sur la route. Un énorme moment de tension, de solitude, de doutes, mais nous passons l’arrivée en limitant les dégâts. Les autres ne font pas vraiment mieux.
La dernière spéciale est encore pire. La nuit tombe, il est 20h30. Dès le départ, le brouillard contrarie tout. Nous allumons les phares, essayons très brièvement les anti-brouillards de la rampe de phares, mais c’est un mur devant le pare-brise ; nous ne voyons rient du tout.
Nous éteignons les phares et utilisons la dernière lueur de la tombée de la nuit pour tenter de repérer une zone moins noire que l’autre : c’est la route. Zut, 2-3 kilomètres où nos notes ne jouent pas, et nous n’avons plus d’indications de trajectoire. C’est à vue, et justement nous ne voyons rien !
Puis Patrick retrouve les notes, et c’est “moins pire”. Chaque virage, chaque note, est un supplice. Ne pas s’arrêter… il faut sortir de cette galère avant la nuit complète, sans phares.
Patrick m’annonce l’arrivée : nous sommes des “survivants” ! et nous regagnons la Motte-Servolex, puis le podium, toujours sous le déluge.
Un repas offert par les organisateurs (qu’il faut féliciter et remercier pour leur organisation), clôt ce rallye, et nous retrouvons l’hôtel, fourbus mais heureux, car c’est, en 6 ans de rallye en commun, notre meilleur résultat : 2èmes sur 15 !
Merci Patrick, tu es ZeBestCopi et tu as amplement mérité ton surnom, Merci à Albin et Jean-Jacques pour avoir bravé les conditions pour nous faire l’assistance, changer 2 fois de roues, 80 litres de carburant, et le tout sous une pluie battante.
Merci Manu pour ta préparation de la Mémé, toujours aussi fiable et magique. Nous ramenons la voiture en bon état. L’embrayage sera à régler (la 1ère et marche arrière rentrent en faisant un gros claquement) ; notons aussi une vibration pour la 1ère fois des freins avant, et le Trip défaillant avec les TB5 (surchauffe de la sonde ?). L’horloge intérieure est fausse, à analyser et régler. Sinon : top !
En route pour le rallye du Chablais dans 2 semaines !