Cette journée débute par une courte liaison, et la chaleur monte progressivement. La première des 4 spéciales du jour est très rapide, sur une terre pierreuse, avec de très longues lignes droites, peu de virages puis, sur la fin, une partie plus technique, franchement la seule intéressante. La voiture est poussive, et je gère la température du moteur, qui frôle en permanence la surchauffe. Avec ce manque de puissance et ces portions très rapides, nos temps sont dans le bas du tableau, mais la glisse est un plaisir que je commence à aborder avec beaucoup plus de confiance.
Nous poursuivons notre escalade de l’Atlas par une longue montée de col, culminant à plus de 2’000 m, où les moteurs souffrent, même en conduite très coulée. Des paysages magnifiques, entre le désert montagneux, et parfois des oasis verdoyants.
La 2ème spéciale de la journée est beaucoup plus sympa, technique, avec des épingles.
La liaison vers l’ES 7 est très dure et, tout d’un coup, on entend un grand “clac clac clac…”. Appel à l’assistance, et nous continuons quelques kilomètres dans un bruit cauchemardesque. Au contrôle horaire, nous décidons de ne pas pointer, et de manquer ainsi les ES 7 et 8, en attendant l’assistance plusieurs heures durant. Nous ferons ensuite 40 km remorqués dans une poussière incroyable. Puis, la voiture chargée cette fois sur une remorque, nous arrivons vers 20h au parc d’assistance, puis on nous conduit à notre hôtel, crevés, affamés, couverts de poussière… un peu démoralisés, quoi.
Mais pendant la nuit, la voiture est prête et nous regagnons le rallye, en nous voyant pénalisés du temps du dernier + 5 minutes par spéciale manquée. Mais c’est un bonheur de pouvoir reprendre et continuer cet incroyable aventure !