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28-29 avril 2013 – Un week-end tellement utile que je ne sais pas pourquoi il m’a fallu attendre si longtemps pour le faire, permettant d’associer :

• une piste :  un terrain parfait (les installations de Drivecontrol.fr, le circuit de Monteils – Alès, sur la piste de rallye-cross), en utilisation exclusive
• une formation : avec une équipe de 3 instructeurs professionnels, un stage de pilotage sur terre
• une voiture : la Porsche 911 SC, préparée avec passion par André CARUSO et son équipe, voiture de course qui sera au départ du rallye dans 15 jours

Avec : 

• le préparateur
• l’équipe d’assistance au grand complet
• ma copilote, Isabelle CRAUSAZ, motivée et passionnée comme jamais
  

Je peux confirmer beaucoup de choses, mais l’une des principales est que la voiture que j’aime piloter est bien la Porsche 911. Cette journée d’instruction, comportait un rappel théorique très utile, dispensé par le propriétaire du circuit et ancien pilote très expérimenté, Christian DOMERGUE, avant que je prenne le volant de ma Porsche 911 SC, 250 CV, en pneus terre neufs Yokohama. “Mickeys” sur les oreilles pour faciliter le dialogue, je pars en piste avec à mes côtés Laurent CLUTIER, champion de rallye sur Terre, mon premier instructeur.

Le premier tour donne lieu à la découverte de la piste, bien humide, longue d’environ 1 km, avec les premiers conseils de Laurent : freinage dégressif, un petit coup de volant pour placer l’auto, un dosage subtil des gaz avec, le plus important, le regard dirigé vers le prochain point, là où doit aller la voiture. Ces points constituent l’essentiel de la technique de conduite en “drift”. 

En fin de session, un tour de la voiture et on s’aperçoit que le pneu avant gauche a touché l’aile. Un tour vers André et Eric, qui profitent des temps morts pour changer de boîte sur la Porsche 911 Carrera 2.7 qu’André a amenée afin de pouvoir lui aussi profiter de la piste et en faire profiter également les instructeurs.

En 5 minutes, Eric remonte le train avant de la voiture d’un centimètre, donne un coup de marteau pour redresser et élargir un soupçon les ailes avant. Et je repars pour une seconde session, toujours avec Laurent, pour environ 7-8 tours. Très intéressant d’apprécier le changement le comportement de la voiture, le train avant étant rendu un peu moins précis de par son relevage. Nous remonterons alors également l’arrière d’un centimètre, afin de retrouver l’assiette de base, qui me convenait mieux.

Voilà le top ! pouvoir échanger, partager ses impressions avec des gens qui savent, des gens qui peuvent expliquer pourquoi, et de pouvoir corriger le tir, essayer un autre réglage. Et à chaque série de tours, toujours des conseils, des corrections, et une technique qui vient au fil des tours. C’est presque miraculeux !

La chance incroyable ensuite, d’avoir dans l’équipe, un aspirant instructeur, Maxime LEMESRE, qui donne un coup de main, place la caméra pour filmer sous différents angles. Max s’installera dans l’après-midi au volant de la Carrera 2.7, et nous apprend, le sourire jusqu’aux oreilles, en soignant son installation dans la voiture, le réglage de ses harnais, que c’est la première fois qu’il pilotera une Porsche. Je l’avertis du risque trop important d’attraper le virus, et de devenir à son tour un fan de ces voitures.

Puis Julien GUYOT, un autre aspirant qui participe à ce stage dans le cadre de l’obtention imminente de son diplôme d’instructeur, s’installe à mes côtés et me fait partager ses conseils, sa vision et son analyse de mon pilotage, et qui me confirmera mes défauts, ce que je sais devoir travailler, corriger. C’est très intéressant de pouvoir avoir les avis de plusieurs instructeurs et d’avoir ainsi la confirmation, par 3 visions différentes, de son pilotage, de ce qui va bien et de ce qui peut être amélioré.

Dans la journée, Isabelle prend des photos, monte bien-sûr aussi à bord de La Gazelle, dans l’après-midi à mes côtés, permettant de prendre possession du poste de droite, si important. Pas difficile, elle se dit très contente, pas de problèmes de position, tout va bien. André rapprochera tout au plus le Terra-Trip (outil de navigation) de façon à en faciliter l’accès lorsqu’Isa sera vissée dans le siège par les harnais, serrés très fortement durant les épreuves spéciales.

Que la journée passe vite ! Pour terminer, je profite d’avoir le patron à mes côtés, et ses conseils confortent l’apprentissage et l’entraînement de la journée. Je suis un peu tendu au volant ; je gagnerai en me relaxant et en pilotant un peu plus en souplesse. J’ai tendance à braquer le volant plus que nécessaire. Sinon dans l’ensemble tout le reste joue. Ouf !

Eric reprend possession de la voiture, l’emmenant immédiatement au poste de lavage où, avec un très grand professionnalisme, lave la coque au jet de fond en comble. Afin de bien extraire la terre, la boue et les cailloux de toutes les zones, il crique la voiture, ôte les roues et la luge en kevlar (magnifique kit développé par Philippe GACHE). Et c’est bien plus tard, qu’André, Eric et Julien nous rejoignent à notre hôtel, très correct et plein de charme, pour aller manger ensemble en poursuivant nos discussions, faire un débriefing de cette journée extraordinairement importante.

Un grand merci à toute cette équipe que je ne peux que chaleureusement recommander à tous les pilotes, débutants ou confirmés, pour préparer à leur tour, le Rallye du Maroc Historique 2014 et partir comme nous, avec une très grande confiance et le sentiment du devoir accompli.