ZeBestCopi se fait plaisir au Var, et nous fait le compte rendu de sa saison

En début d’année je m’étais dis que je voulais et ferait une grosse saison, saisissant toutes les belles opportunités qui se présenteraient.

Participer au centenaire du Monté Carlo historique avec la bonne vieille 403 de l’ami Daniel, moteur refait à neuf à l’intersaison, était le premier objectif, atteint et sans problèmes, sauf celui du manque de neige, mais là ce n’est pas un problème d’organisateur.

Se présente enfin le début de la véritable saison avec Frank et la “mémé” à la Giraglia, malheureusement pour moi je n’ai pu profiter pleinement de cette épreuve, car une crise de foie terrible me terrasse dans la voiture, où chaque odeur d’essence, d’échappement, d’huile brulée me fait vivre un véritable enfer olfactif. Les conditions météo déplorables ne me permettront pas, bien que nous finissions l’épreuve à une jolie place, de profiter de ces instants magiques dans le baquet de droite de cette géniale et merveilleuse auto qu’est la RS 2.7.

L’Orange Ventoux, premier rallye du nom au printemps, où nous testons avec une immense satisfaction les TB5 de chez Michelin, et à la sortie une belle place au classement.

On découvre ensuite le rallye de l’Epine du Mont du chat, et une belle seconde place nous récompense au général. Ce n’est pas le premier podium que nous faisons avec Frank, mais les conditions météorologiques étaient dantesques, tant au niveau de la pluie que de l’épais brouillard qui s’était abattu le dimanche.

J’ai été contacté pour participer au rallye du Maroc historique, sur une Berlinette groupe 4 ex Comas, malheureusement pour moi cette opportunité n’a pu se faire, je me suis toutefois merveilleusement bien consolé au rallye du Plan de la tour, auquel j’ai participé avec Jean Louis Berr, un très rapide pilote vosgien, qui court avec une superbe Porsche 911 groupe 4. Une place sur la 3ème marche du podium nous récompense.

Jamais deux sans trois, c’est à la Drôme, malgré une très mauvaise expérience l’an dernier, que nous bagarrons dur avec Frank pour tenter de monter sur le podium. Là encore des conditions météo excécrables nous autorisent une magnifique course et nous permettent de monter, grâce à la fiabilité de la “mémé” et l’excellente maitrise de l’auto de Frank, de prendre la 3ème marche du podium, derrière et devant de grands et rapides pilotes.

Jean Louis Berr me recontacte pour participer au rallye de Fayence, 4ème au général, le moteur nous lâchera et nous sommes dans l’obligation d’abandonner.

Puis notre épreuve fétiche, le Tour de Corse historique. Bien partis, on est malheureusement obligés, suite à des soucis de tenue de route et mécanique de terminer 20ème au général, toutefois, c’est une honorable place vu la concurrence plus qu’immense et un plateau de folie.

Depuis le début du mois de mai, je me suis mis à monter mon auto. Alors ce n’est pas pour abandonner mon pilote et rouler seul, seulement depuis 2 ans l’envie de reprendre de temps en temps le volant se fait sentir. Une opportunité s’étant présentée à moi, j’ai acheté une caisse que j’ai équipée comme il se doit, et un moteur. Sur ce second point je suis fortement déçu, le vendeur n’a pas été correct et le moteur n’est pas utilisable. Il présente de gros vices cachés, et malgré toute ma bonne volonté pour remédier à l’amiable à un arrangement, je pense que je dois m’orienter vers la saisie de la justice pour régler ce problème.
L’objectif que je m’étais fixé avec cette, mon auto était de faire le Cannes Soleil, auquel j’aurais associé “ZeBeautifullCopi”, Valérie. Dans l’impossibilité de le faire, j’avais proposé mes services à l’ami Jean Louis, Frank étant dans l’impossibilité de le faire pour des raisons de santé. Cela ne se fera pas.
Fortement déçu, j’ai déposé une annonce sur un site de rallye en proposant mes services pour le Rallye du Var en VHC. A ma grande surprise, c’est le copilote d’un concurrent qui court en moderne qui me contacte, pour y participer sur une Subaru Impreza groupe N.
J’ai toujours rêvé de monter dans une telle auto pour connaitre les sensations que l’on pouvait avoir dans une grosse auto moderne 4 roues motrices. Seront elles différentes de la Porsche 993 RS avec laquelle j’ai fait le Rallye du Pays Vencois avec André Caruso l’an dernier.

Le premier contact téléphonique avec le pilote se passe bien. Un bon feeling. Il est chef d’entreprise, d’un âge approximatif au mien. Donc pas de raison que cela ne se passe pas bien.
Ce sentiment se confirme lors des reconnaissances, nous parlons beaucoup, échangeons des avis sur les notes, je lui amène mon expérience de 23 ans de rallye. Toutefois, il a quand même le dernier mot et cela est normal, je ne suis là que pour lui annoncer les notes et faire en sorte que tout se passe bien.

Je découvre l’auto vendredi matin aux vérifications. Sobre, grise, arborée de quelques bandes rouge et noire. La beauté de la sobriété comme je l’aime dans une auto de course, c’est discret et pas tape à l’oeil. Je n’ai malheureusement pas l’occasion de l’essayer avant la course, juste une centaine de mètres de l’endroit où nous la descendons de la remorque pour aller jusqu’aux vérifications techniques. Qu’à cela ne tienne, il me reste 690 kilomètres pour en profiter, tout au long de ces 3 jours de course, répartie sur 290 kilomètres de chronos. Une chose me plait quand même, c’est ce bruit si particulier des Subaru.

Podium de départ, liaison et nous voila au départ de la première ES du rallye : Gonfaron-Gonfaron. Le bang-bang est enclenché, le décompte se fait. Derrière l’auto c’est une grosse mitraillette qui lance ses rafales d’échappement. Ca “pétarade” très fort.

5, 4, 3, 2, 1, 0, voila c’est parti, je suis littéralement scotché au baquet, le premier virage se présente et il est absorbé d’un trait. L’auto est totalement rivée au sol, c’est surprenant. Quelques virages plus loin, après une belle allonge un virage à gauche se présente très rapidement, Jacky tape dans les freins, l’auto s’affaisse des 4 roues, et en peu de distance la vitesse descends rapidement. Le grand panard !
Pendant 12 ES, je vais vivre ces grands moments qui font que ces magnifiques autos dans lesquelles nous courrons nous font vivre et vibrer de plaisir, d’émotions. Que ce soit sur le sec, sur l’humide, sur la terre ou le gravier, dans les cordes sales, à aucun moment l’auto n’a été mise en défaut.
Toutefois, les sensations sont absolument différentes qu’avec les historiques ou la “mémé”. Il n’y a aucune sensation de vitesse, pourtant quand on regarde les temps et on les compare aux temps fait avec les VHC, on se trouverait dans le top 5 à 8.
Je vais revivre un peu ces instants magiques avec les caméras embarquées que j’ai pu faire ce week end. Sans nul doute que je vais apprécier de nouveau d’avoir vécu cela.
Il m’est encore impossible, comme souvent lors des autres épreuves que j’ai courue, d’exprimer totalement les sensations que j’ai ressentie. C’est quelque chose d’intérieur et pas toujours facile à dire en quelques mots.

Au total ce sont donc 9 rallyes auxquels j’aurais participé cette année. A chaque fois cela a été un immense plaisir, d’extraordinaires moments partagé avec Frank, Jean Louis ou Jacky.
Quelle joie d’avoir la chance de connaitre ces pilotes, et les autres avec lesquels j’ai couru dans ces magnifiques autos.
2011 est fini, 2012 s’annonce.
Nous devons établir avec Frank un calendrier qui nous fasse plaisir, et pour lequel nous participerons encore à de jolies épreuves. J’espère que j’aurais l’occasion de terminer mon auto également et de pouvoir la faire rouler.
L’objectif est de se faire plaisir et de tenter de faire de belles places aux classements.

Merci à toi Frank, toi Jean Louis, et toi Jacky

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